sour patch kid (ebe)

nom montaigu, lourd de sens. les épines de la rose ébène nageant à même son sang, les écailles du serpent âcre ondulant au creux de son cou, se frayant un chemin jusqu'à la lisière de son coeur. un héritage qu'elle renie depuis une poignée de mois. sa crise de l'adolescence à retardement. ouais. doux mensonges. le revolver incrusté d'une rose noire qu'elle dissimule au grand public relate une toute autre histoire. au fond d'elle, elle sait, ebe, qu'elle est montaigu, à la vie, à la mort. mélange noir et émeraude. mais revendiquer le contraire amène un peu de piment à son existence. elle aime quand c'est compliqué, ebe.
prénom(s) ils diront beatrizia montaigu, elle dira ebe, le menton relevé, un sourcil arqué. ebe pour les mensonges, ebe pour le grand public, ebe pour le caractère. une consonance douce et délicate qui détonne avec l'image crue dont elle bombarde le monde. la peau tatouée, les mots acérés, ebe se noie dans les préjugés.
âge vingt-trois ans, la bêtise et l'inconscience au bord des lèvres.
sex on fire elle aime quand ils lui parlent d'amour avec les mains et la confrontent avec leur regard machiste. quand ils la font vibrer autant qu'ils la font hurler. elle est (em)prise. prise à les aimer, à s'faire pleurer, à s'f'aire amadouer.
rusty heart célibataire, voguant d'illusions en désillusions.
groupe crimson parce que c'est en elle, parce que ça coule dans ses veines. crimson un point c'est rien, crimson un point c'est tout. fâcheuse tendance à revendiquer le contraire, surtout devant le père. mais elle sait, ebe, elle leur appartient.
job la brune, elle a déserté les bancs de l'université depuis un moment déjà, au grand désarrois de ses parents. elle se perd dans des endroits mal famés, égarée quelque part entre sa connerie maladive et son courage morbide. elle n'a pas peur ebe, elle aime le danger, ça la rend vivante, ça la fait bander. ses tendances auto-destructrices l'ont mené à georgio et martha, un vieux couple de pizzaïolos d'une cinquantaine d'années aux traits ravagé par le temps. ils ont fini par la prendre sous leur aile, profitant des bénéfices qu'elle allait leur rapporter en se chargeant de la livraison à domicile de leur pizzas. elle les aide, un minimum, assez que pour qu'ils la garde à leurs côtés, qu'ils la tolère tous les soirs après seize heures depuis trois mois. ebe, c'est la livreuse de l'extrême. celle qui mélange les commandes, qui se trompe d'adresse, qui invente de nouvelles garnitures pour épicer ses journées monotones au boulot. elle manque de se faire renverser à chaque feux de signalisation, écorche les noms de famille, renomme les clients. et pourtant, ils continuent à accepter sa présence. dynamique cocasse. georgio gueule. elle le regarde, le coin des lèvres légèrement étiré. il gueule. elle rit. martha sourit. ils craquent. toujours. à chaque fois. et si elle glisse dans une boite à pizza un gramme d'exta ici, une dose d'héro par là pour ses clients spéciaux, c'est sa manière de contribuer au bordel ambiant qu'est night vale. ebe, elle contrôle. elle envoûte. personne ne lui résiste, pas même le vieux georgio. mais tout ça, c'est temporaire, elle hait le permanent. elle patiente, jusqu'à ce que martha et georgio capte ses activités illégales, jusqu'à ce qu'ils découvrent sa véritable identité, son nom de famille, huit lettres qui dans leur bouche se changeront en une marre de sang. jusqu'à ce qu'ils la dénoncent au gang rival à celui de son père. parce qu'elle ne les a pas choisi pour rien martha et georgio. elle connait leur allégeance aux capulets. quand ce sera le moment, elle passera à l'attaque. elle prouvera à son père qu'elle est capable de prendre place dans cette guerre des gangs qu'elle feint avoir en horreur depuis quelques mois. elle lui prouvera qu'elle est plus que la gosse incapable qu'il ne cesse de vouloir protéger. c'est pas un monde pour toi ebe, tu es trop sensible ebe, trop tête-en-l'air, trop sanguine, trop fragile. trop. trop. trop. elle lui prouvera à lui, à sa mère et à eux tous. mais chaque chose en son temps, pour le moment, elle participe à la rébellion à sa façon, une pizza à la fois.
money depuis qu'elle refuse toute aide financière de ses géniteurs, son compte en banque est devenu un doux équilibre entre déchéance et décadence. à mesure que les mois s'écoulent, elle passe d'une extrême à l'autre. mais elle se débrouille, ebe. les pizzas garnitures mdma s'écoulent plutôt bien. le padre serait fière. ah.
light & shadows problématique, casse-cou, indépendante, cynique, prévisible, bornée, grande gueule, sarcastique, allusive, taquine, paradoxale, ouverte d'esprit, rancunière.
in the desert dusk ebe, elle a le corps parsemé de tatouages, tous d'une taille relativement menue. elle s'est laissée embarquée par son frère laz et elle n'a jamais su arrêter. ils n'ont pas vraiment de significations, pour la plupart, c'était un coup de coeur par rapport à un design, une phrase d'un livre qui a accroché son regard, ou même une lubie passagère. ils lui donnent davantage le look de la it-girl instagram que celui de la rebelle farouche et intrépide qu'elle semble rechercher. touché, coulé. elle a une cicatrice sous le menton, courtoisie d'une chute lors d'une balade en forêt avec sa jumelle, esmée, lorsqu'elles étaient plus jeunes. elle lit, beaucoup, elle sème des bouquins dans son sillage la brune, mais c'est pas quelque chose qu'elle expose à tout un chacun. elle tente de préserver son apparence de bimbo écervelée ebe, faudrait pas décevoir le père. elle porte constamment un montre vintage, embrassée par le temps. cadeau de sa grand-mère, son modèle intemporelle. derrière le cadran blanc ivoire fleurit une rose habillée d'épines, incrustée dans le métal. celle-ci gît étouffée contre la peau de son poignet. à l'abri des regards indiscrets.

recherche grosso modo, de tout. allez viens, on est bien.

preuve: